Les éléments qui composent ce fonds appartenaient initialement à Madeleine Pi-Radondy. Mais, c’est Monsieur Fernagut qui l’a légué au musée en 2021.
Concrètement, de quoi est composé ce fonds ?
Madeleine Pi-Radondy a écrit une thèse intitulée « Etude Palynologique des séries de Carmaux (Tarn) » en 1968 (c’est-à-dire, l’étude des spores et pollens fossilisés). Le fonds est composé de la thèse, mais aussi de planches de photos, d’échantillons de roches et sédiments, de fioles contenant des sédiments traités ainsi que des lames préparées pour microscope. Ce qui est intéressant, c’est qu’à travers tous ces éléments, on possède le processus complet de recherche qui a mené à la thèse.
J’ai aussi retrouvé la correspondance entre Madeleine Pi-Radondy et sa directrice de recherche à l’université de Strasbourg. On comprend qu’avec les lettres, elles se transmettent également des sédiments et des lames préparées.
En marge des éléments qui servent à sa thèse, Madeleine Pi-Radondy possédait une collection de roche et de minéraux de différents endroits au-delà du Tarn. Certains de ces minéraux sont toujours en cours d’identification par des experts.
Quelles sont les étapes de traitement ?
J’ai d’abord procédé à un tri de certains éléments cassés ou encore de copies en nombreux exemplaires. Ensuite, j’ai dû nettoyer les éléments car il y avait pas mal de poussière et certaines fioles contenant des produits chimiques s’étaient brisées. Pour réaliser ce travail, j’ai dû être très précautionneuse.
Dans un second temps, il a fallu mesurer, photographier et décrire chaque élément afin de les inventorier. Et enfin, l’étape finale a été de les conditionner minutieusement.
Quel est l’avenir du fonds ?
Ce fonds est tellement complet qu’on peut imaginer qu’un jour, il puisse resservir à d’autres chercheurs. C’est donc très important de bien le référencer pour qu’il soit facilement consultable.