Maurice de Guérin est le cadet d'une famille de quatre enfants. Né au château du Cayla, il quitte sa maison natale à l’âge de 12 ans pour le petit séminaire de l’Esquile à Toulouse. En 1824, il part pour le collège Stanislas à Paris, où il se lie d'amitié avec Jules Barbey d’Aurevilly. Destiné à la prêtrise, Maurice n’a pas de vocation ecclésiastique. Il est attiré par l’écriture et rédige quelques articles dans des revues catholiques dont l’Avenir de Félicité de Lamennais. Il rejoint ce dernier à la fin de l’année 1832 en Bretagne à La Chênaie après avoir passé quelques mois « sous le toit paternel » où il entame la rédaction de son journal, publié plus tard sous le nom de Cahier vert.
De retour à Paris en 1834, il s’initie à la vie parisienne avec Jules Barbey d’Aurevilly. Dès 1835, rédige ses poèmes en prose Le Centaure et La Bacchante. En 1837, il se livre à l’autodafé de ses œuvres dont il ne subsiste plus comme original que le Cahier Vert. En 1836, Maurice rencontre Caroline de Gervain qui devient son épouse le 15 novembre 1838, malgré une passion pour la baronne de Maistre en 1837. Malade de la tuberculose, Maurice revient au Cayla où il meurt le 19 juillet 1839.
En 1840, George Sand publie un article dans La Revue des Deux Mondes dans lequel elle présente l’auteur et son œuvre majeure Le Centaure. Contemporain de Lamartine et de Hugo, Maurice de Guérin est un poète romantique faisant partie des initiateurs du poème en prose en langue française.