Le Cayla est un site préservé. Dès votre arrivée vous êtes émerveillés par ce paysage hors du temps qui a tant inspiré les écrivains des lieux, Eugénie (1805-1848) et Maurice (1810-1839) de Guérin. Après votre passage à l’accueil du musée, vous pourrez avant ou après votre visite, vous promener et flâner au sein des 27 hectares du domaine et admirer la statue du Centaure d’André Abbal, œuvre-hommage au poème en prose de Maurice de Guérin.
Entrer dans le Château-musée du Cayla, c’est tout d’abord faire un bon dans l’histoire, celle de la campagne tarnaise au XIXe siècle. La cuisine et le bureau d’Antoine de Guérin permettent de se plonger dans le mode de vie au sein du domaine agricole du Cayla au XIXe siècle.
Une fois le passage de l’intime emprunté, le visiteur est familiarisé avec les Guérin, la famille, les écrits, l’importance de la religion et le contexte politique de l’époque.
Les chambres de Maurice et d’Eugénie préservées du temps permettent d’aborder le parcours de vie de la sœur et du frère.
Dans la grande salle, le visiteur est subjugué par l’impressionnante cheminée aux cariatides de la fin du XVIIe siècle avec au cœur un bas-relief du XIXe siècle représentant Eugénie et Maurice.
Enfin pour terminer la visite du château, le cabinet de curiosité recèle bien des trésors littéraires et plastiques…
A la Renaissance, puis aux XVIIe et XVIIIe siècle, les cabinets de curiosités sont des lieux dans lesquels l'amateur éclairé collectionne des objets rares liés au règne animal, végétal et minéral ainsi que des oeuvres d'art ou des objets insolites. Reprenant cette tradition, la plasticienne Violaine Laveaux a conçu pour le Château-musée du Cayla un petit cabinet de curiosités littéraires et poétiques.
Après le cabinet de curiosités littéraires et poétiques, qui met en exergue la littérature de Maurice et d’Eugénie de Guérin, le visiteur est invité cette fois à remonter le temps et à entrer dans l’univers des générations qui les ont précédées. Une installation a été confiée à Elisabeth Autran, décoratrice de théâtre. Celle-ci propose une évocation du Cayla aux XVIIIe et début du XIXe siècles. Deux salles sont investies :
- Dans la chambre d’Antoine de Guérin (le grand-père), est évoquée la gestion agricole du domaine. Les murs blanchis à la chaux accueillent des instruments de mesure agraire. Une table écritoire sur laquelle repose un cahier-journal du XVIIIe siècle d’où s’échappent des pages qui gagnent les murs et laissent apparaître tout un monde : domestiques, métayers, animaux, bonnes et mauvaises saisons… Notés en marge, les événements de la communauté villageoise, témoignent des pensées à l’image du siècle des Lumières.
- Dans la chambre de Joseph (le père), des textes plus intimes du début du XIXe siècle évoquent à la fois la rusticité et le raffinement des lieux et de ses habitants. Cahiers de chant et de poésie témoignent du goût pour la chose littéraire. Des mots glanés dans les archives familiales redonnent corps à des choses qui ne sont plus. Habits, mobilier, objets du quotidien reprennent vie, écho de tout un passé poétique qui reprend forme par la couleur et la voix.
Ce dispositif met en exergue les documents d’archives familiales, source ethnologique et historique de premier ordre pour connaître la vie d’un domaine tarnais sous l’Ancien Régime et au début du XIXe siècle. Les livres de raison et cahiers-journaux témoignent des conditions d’exploitation du domaine. Les correspondances et documents personnels, notamment d’Antoine de Guérin de Saigne et de Joseph de Guérin des XVIIIe et XIXe siècles révèlent le goût de la poésie et de l’écriture personnelle au sein d’une famille légitimiste.
Une déambulation entre imaginaire et quotidien pour renouer avec un temps révolu dans une atmosphère sensible. Pour le plaisir du lieu.
Selon la saison, une exposition temporaire vous est proposée.
Le temps global de visite est d'environ 2 heures.